Medienmitteilungen 2012

La huppe fasciée se porte mieux en Suisse. L'année 2012 a été la meilleure depuis des décennies pour cet oiseau menacé. Ce succès est le fruit de la collaboration entre la Station ornithologique suisse, BirdLife Suisse et l’Office fédéral de l’environnement. Les partenaires s’engagent pour cette espèce avec l’aide de nombreux bénévoles et des cantons. Constatation: après 10 ans d’efforts coordonnés, moyennant volonté et soutien financier, le programme de conservation des espèces est un succès.

Le comité permanent de la Convention de Berne a aujourd’hui reconnu officiellement 37 sites Emeraude suisses. Ce sont les premiers sites de cette catégorie reconnus en-dehors de l’Union européenne. BirdLife Suisse et Pro Natura saluent ce premier pas de la mise en oeuvre de la Convention de Berne, mais soulignent que d'autres pas doivent être accomplis pour que la Suisse respecte ses engagements internationaux.

Doris Leuthard entrera demain en scène lors de la 11e Conférence de l’ONU sur la biodiversité, dans la ville indienne de Hyderabad. Les négociations sur la protection des ressources naturelles vitales sont arrivées à un point crucial. De concert avec d’autres pays industrialisés, la Suisse a jusqu’à présent bloqué l’augmentation nécessaire du financement des mesures urgentes pour la conservation de la biodiversité. Les organisations Pro Natura, BirdLife Suisse et la Déclaration de Berne (DB) demandent à madame Leuthard de s’investir pour trouver une bonne solution lors des négociations.

BirdLife Suisse convie les classes d’école à partir à la recherche des arbres remarquables de leur région. L’action vise à sensibiliser les élèves et les enseignants de toute la Suisse romande à la valeur écologique des arbres-habitats et à permettre la protection d’un maximum d’entre eux grâce au concours des services forestiers cantonaux. La démarche, proposée durant deux ans aux classes primaires et secondaires, s’inscrit dans la campagne de l’ASPO « la biodiversité en forêt ». Elle cherche à faire mieux comprendre à la population l’importance des forêts suisses pour la diversité des plantes, des champignons et des animaux. L’action a été lancée le 1er octobre en présence de Mme Jacqueline de Quattro, cheffe du Département de sécurité et de l’environnement du canton de Vaud.

Du 8 au 19 octobre 2012, les 193 Etats parties contractuelles à la Convention sur la diversité biologique se réuniront dans la ville indienne d’Hyderabad pour la onzième fois. Le thème clé de la Conférence est dévolu aux engagements financiers concrets permettant la réalisation des Objectifs pour la biodiversité, fixés lors de la dernière conférence. Pro Natura, BirdLife Suisse et la Déclaration de Berne DB exigent de la délégation suisse une augmentation substantielle des promesses de financement et une implication totale et entière en faveur des Objectifs pour la biodiversité.

Le canton de Fribourg l'aimerait exemplaire mais le projet de parc éolien du Schwyberg se révèle l'un des plus problématiques de Suisse. Des impacts significatifs sur les oiseaux ont été relevés. Conséquences de ces atteintes, des mesures censées minimiser les dégâts sont prévues. Pourtant, les garanties manquent quant à leur réalisation et à leurs chances de succès. Les organisations BirdLife Suisse, Fondation pour la protection et l'aménagement du paysage FP, Mountain Wilderness et Pro Natura décident par conséquent de recourir au Tribunal cantonal contre l’autorisation de la Direction de l'aménagement, de l'environnement et des constructions.

La politique agricole de ces dernières décennies a conduit à d’énormes pertes chez les oiseaux nichant en zone agricole. Aujourd’hui, la Suisse compte environ 350’000 oiseaux nicheurs en moins dans ses champs et prairies qu’il y a 20 ans. La Station ornithologique suisse et BirdLife Suisse lancent donc un appel au Parlement pour qu’il accepte sans restrictions les améliorations proposées par le Conseil fédéral dans le cadre de la politique agricole 2014-17.

Les espèces animales protégées pourront désormais être tirées dès qu’elles mangent trop d’animaux convoités par les chasseurs et qu’elles occasionnent des baisses de rendement de chasse. BirdLife Suisse regrette cette nouvelle disposition de l’Ordonnance sur la Chasse qui fait reculer d’un siècle la politique de gestion de la faune. Elle salue par contre l’instauration de zones de tranquillité pour la faune sauvage. Avec l’augmentation de l’urbanisation et des loisirs, ces refuges sont essentiels pour la survie des animaux. La mise en application de la disposition est cependant laissée au libre arbitre des cantons.

La Chevêche d’Athéna est un petit rapace rarissime en Suisse. L’espèce compte moins de 100 couples pour tout le pays, et l’Ajoie (canton du Jura) est l’un de ses derniers bastions. Elle fait partie des 50 espèces d’oiseaux dont la protection est prioritaire dans notre pays. Depuis 2003, un collectif de cinq associations1 met en oeuvre un plan d’action, avec le soutien de la République et Canton du Jura et du Fonds Suisse pour le Paysage. Après 8 ans, les résultats sont très encourageants et les menaces de disparition en Ajoie s’estompent. Grâce au plan d’action, les effectifs ont plus que doublé, démontrant qu’avec des mesures adaptées, la conservation des espèces peut être un succès.

Les associations de protection de la nature actives dans la région neuchâteloise ont pris connaissance du résultat du concours d’idées organisé par la chambre neuchâteloise de commerce et de l’industrie, dont le périmètre s’étend très largement dans la forêt de Chaumont. Bien que certains projets présentent un intérêt architectural indéniable, nos associations sont totalement opposées à toute construction en forêt, en vertu du principe de protection de la forêt inscrit dans la loi et en raison de l’extrême importance de cette forêt pour la biodiversité et le délassement de la population.

Le Conseil fédéral a enfin décidé de mettre en œuvre la stratégie sur la biodiversité afin d’enrayer le déclin de la diversité biologique en Suisse. BirdLife Suisse et Pro Natura saluent l’approbation de la Stratégie Biodiversité Suisse qui constitue un pas dans la bonne direction. Les deux organisations demandent que les mesures et moyens nécessaires soient débloqués dans un plan d’action afin de transformer l’essai.

Le bois mort est plein de vie! Environ 5000 espèces dépendent de cet habitat. La plupart des forêts suisses abritent trop peu de bois mort. BirdLife Suisse demande que l’utilisation croissante de bois énergie ne conduise pas à la disparition de cet habitat vital pour de nombreuses espèces menacées. Il existe des alternatives pour la production de bois énergie.

Les hirondelles de fenêtre reviennent ces prochains jours d’Afrique pour nicher sur nos bâtiments. Vont-elles pouvoir se réinstaller ? Bien que protégées et figurant depuis peu sur la liste rouge des oiseaux menacés, les hirondelles sont encore trop souvent victimes de l’intolérance de certains propriétaires, locataires ou régisseurs. Les façades peuvent être protégées des salissures dues aux fientes par de simples planches. BirdLife Suisse enjoint la population à favoriser la cohabitation avec ces messagers du printemps.

BirdLife Suisse lance aujourd’hui la septième saison de Spring Alive. Ce projet de BirdLife International vous invite à vivre l’arrivée du printemps grâce à l’observation du retour des oiseaux migrateurs. Ouvrez les yeux et cherchez les premières cigognes blanches et hirondelles rustiques, coucous, martinets noirs et guêpiers. Annoncez vos observations et participez ainsi au grand recensement européen. L’année passée, plus de 127'000 observations ont été signalées dans toute l’Europe.

BirdLife Suisse salue sur le principe le message sur la politique agricole 2014-2017 approuvé par le Conseil fédéral. La suppression des contributions forfaitaires pour animaux en particulier constitue un pas dans la bonne direction. La réorientation des moyens vers des incitations axées sur les prestations ne va cependant pas assez loin: alors que les objectifs fixés dans le domaine de la sécurité de l’approvisionnement sont atteints, cette dernière continue à servir de prétexte pour le versement de grosses contributions forfaitaires sans aucune légitimité constitutionnelle. Les paiements directs ont eu jusqu’à présent trop peu d’effets positifs sur la biodiversité. Il est capital d’y remédier. Pour cela, il est impératif d’opérer un changement de cap conséquent en basant les paiements directs sur des prestations.

BirdLife Suisse a nommé le troglodyte mignon oiseau de l’année 2012. Ce petit lutin brun – l’un des plus petits oiseaux d’Europe – se distingue par son chant retentissant et sa queue dressée à la verticale. Véritable Casanova, le mâle peut s’accoupler avec 5 femelles. Ces dernières élèvent les jeunes en grande partie seules. Les troglodytes mignons construisent leurs nids bien cachés, à couvert. Ils apprécient donc le bois mort à terre, les tas de branches et les forêts à sous-bois dense. Le bois mort offre en outre un habitat à 5000 autres espèces. Il est donc primordial que nos forêts en contiennent davantage.