L’oiseau de l'année 2021 recommence à chanter – Une nouvelle saison pour la chevêche

Communiqué de presse BirdLife Suisse 16.3.2021

Ces derniers jours, les petites chevêches d’Athéna ont commencé à défendre leurs territoires avec leurs chants typiques. Ceci va permettre aux équipes de BirdLife et de leurs partenaires régionaux de cartographier les territoires et de promouvoir ainsi « l’Oiseau de l'année 2021 " avec de nombreuses mesures de terrain. L'objectif est de doubler le nombre de couples reproducteurs au cours des dix prochaines années.

Le printemps a débuté avec ses températures en hausse et des journées de plus en plus longues. Dans quelques rares campagnes parsemées de vergers à hautes tiges, ce réveil printanier s’accompagne du chant de la chevêche d’Athéna qui résonne dès le crépuscule. Nous sommes en pleine saison des amours de la petite chevêche qui atteint son apogée en mars et avril. C'est le moment idéal pour rechercher la chouette car mâle comme femelle délimitent leurs territoires avec des cris très audibles. Grâce à cette méthode, le nombre de territoires peut être recensé sans perturber les oiseaux.

La petite chevêche a-t-elle bien survécu à l'hiver ?

Nous avons fait face à une quantité de neige inhabituelle cet hiver, surtout au Tessin. Alors est-ce que toutes les chevêches ont pu survivre durant cette rude période ? Les recensements annuels sont un outil important pour suivre l’évolution de la population. L'année dernière, 149 territoires ont été recensés, soit environ trois fois plus qu'il y a vingt ans. Le plan d'action suisse pour la chevêche d’Athéna, élaboré par BirdLife Suisse, la station ornithologique de Sempach et l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), vise à atteindre 300 couples reproducteurs d'ici 2031. Seule une augmentation significative de la population peut assurer la survie à long terme de l'espèce en Suisse. Malgré l'évolution positive de ces dernières années, BirdLife Suisse et ses partenaires n'ont pas encore atteint leur objectif. Les efforts de conservation doivent être étendus.

La nature a besoin d’un « réseau de vie », l’infrastructure écologique

La chevêche d’Athéna n'a pas seulement besoin d’habitats favorables isolés, mais d'un « réseau de vie » à l'échelle nationale qui protège la biodiversité à long terme. Nous appelons la Confédération et les cantons à agir. Les zones clés (hotspots) de la biodiversité sont souvent des réserves naturelles. Celles-ci doivent être davantage valorisées, étendues et mises en réseau afin de fournir un espace suffisant pour les espèces menacées telles que la chevêche d’Athéna. La plupart des chevêches s'installent dans un rayon de dix kilomètres autour de leur lieu de naissance. Bien qu'elles défendent clairement leur territoire contre les intrus, elles sont plutôt grégaires et aiment avoir des voisins à portée de voix. Un petit nombre de jeunes partent explorer les environs pour rechercher de nouveaux sites de reproduction. C'est précisément à cette fin que l'infrastructure écologique est primordiale : elle doit fournir des zones de connectivité, des biotopes- relais et de nouveaux habitats de valeur afin de faciliter la dispersion des espèces.

Ici, vous pouvez écouter les deux cris les plus fréquents de la chevêche d’Athéna :

"Gououououèk": chant territorial
  

"kii " : cri d’alarme:


BirdLife Suisse

Avec un total de 67'000 membres, BirdLife Suisse est l'organisation faîtière de 21 associations cantonales / organisations nationales et d'environ 440 associations locales de protection de la nature et des oiseaux. En tant qu'association polyvalente de protection de la nature, elle s'engage à préserver et à promouvoir la nature dans les forêts, les terres cultivées et les zones urbaines, en particulier pour les oiseaux et leurs habitats. Elle réalise des projets visant à protéger les espèces et les habitats menacés en Suisse et à l’étranger. Par le biais de son magazine Ornis et des trois centres de protection de la nature de La Sauge sur le lac de Neuchâtel, du marais de Neerach dans le canton de Zurich et du lac de barrage de Klingnau, BirdLife s’engage pour l’éducation et la sensibilisation de la nature auprès d’un large public

 


Images

En mars, les couples de chouettes chevêches défendent leur territoire par des chants nocturnes. Dans le même temps, BirdLife Suisse et ses organisations partenaires sont à nouveau sur le terrain pour trouver et compter les territoires occupés.  Image : Pedro Marques

L'image ne peut être utilisée que dans le cadre de ce communiqué de presse et avec le crédit approprié au photographe.


Le rétablissement de la population depuis le début du millénaire est un grand succès de BirdLife Suisse et de ses partenaires. Mais c'est aussi un mandat pour assurer la survie à long terme de la chouette chevêche grâce à une infrastructure écologique et une politique agricole moderne. Photo : Simon Wantling

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La chouette chevêche n'a pas seulement besoin d'habitats proches de la nature, mais d'un "réseau de vie" qui protège la biodiversité à long terme : une infrastructure écologique avec des zones centrales et de connectivité. Photo : BirdLife Suisse

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Pour assurer la survie à long terme de la chouette chevêche en Suisse, BirdLife Suisse collabore avec des partenaires pour créer davantage d'habitats. La photo montre une jeune chouette chevêche pendant la sonnerie. Photo : BirdLife Suisse

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Contacts

François Turrian, directeur romand, tél. 079 3187775

Les personnes de contact suivantes sont disponibles pour les projets régionaux :

  • Canton de Genève: C. Meisser, Groupe Ornithologique du Bassin Genevois GOBG: 078 806 00 57
  • Canton du Jura Jura: N. Apolloni, Collectif Chevêche-Ajoie: 078 835 71 20
  • Seeland: P. Mosimann: 079 792 84 64