Résultats de l'action oiseaux de nos jardins

Communiqué de presse de BirdLife Suisse du 10 mai 2016 

Les jardins naturels ont attiré davantage d’oiseaux

Le week-end dernier, BirdLife Suisse a organisé l’action « Oiseaux de nos jardins » et a appelé la population suisse à recenser les oiseaux de leurs jardins. Les premières données ont été analysées et montrent que les jardins aménagés dans le respect de la nature hébergent le plus d’oiseaux.

Le week-end dernier, du 6 au 8 mai, BirdLife Suisse a appelé la population suisse à observer les oiseaux pendant une heure dans leur jardin ou un parc public, à les déterminer, à les compter et à transmettre leurs observations. L’analyse des 519 jardins recensés montre clairement que le nombre d’espèces observées dépend fortement de l’aménagement du jardin : plus il y a d’éléments naturels dans un jardin, plus la diversité des oiseaux est grande. La présence d’arbres et arbustes indigènes a, par exemple, un effet nettement positif.

Le merle noir est l’espèce la plus fréquente dans les jardins

Selon les observations transmises jusqu’à présent, 113 espèces différentes avec un total de 19’071 individus ont été observés. De nombreuses autres observations sont encore attendues ces prochains jours. Des listes impressionnantes de plus de 30 espèces ont pu être obtenues dans certains jardins, en particulier dans ceux aménagés dans le respect de la nature. Le record de l’année précédente de 36 espèces n’a pas été battu cette année. Dans les jardins comprenant peu d’éléments naturels, en revanche, seulement 11.8 espèces ont pu être observées en moyenne.

L’espèce la plus fréquemment observée est le merle noir. Il a été découvert dans 91% des jardins et a ainsi pu conserver sa première place de l’année précédente. La mésange charbonnière et le moineau domestique suivent en positions deux et trois. Si l’on classe les espèces selon le nombre d’individus observés, le moineau domestique vient en tête (3147 individus) suivi du martinet noir (1513) et du merle noir (1453). Dans certains jardins, des espèces un peu plus rares telles que le bruant jaune, l’épervier d’Europe ou le torcol fourmilier ont été découvertes.

L’oiseau de l’année est l’hôte des jardins arborés

Le pic épeiche, oiseau de l’année 2016, vit aussi dans certaines villes et villages. Il a pu être observé dans un jardin sur cinq. Pour que l’espèce puisse s’installer dans les agglomérations, il lui faut de nombreux arbres. Le pic épeiche n’est pas le seul à profiter des arbres et arbustes dans les jardins et les parcs – de nombreux oiseaux et d’autres espèces animales en dépendent. Dans les jardins comprenant des arbres et arbustes indigènes, plus de 12 espèces d’oiseaux ont été observées en moyenne. Dans les jardins où ces éléments manquent, moins de 10 espèces d’oiseaux étaient présentes en moyenne. L’homme profite également des arbres en milieu construit : ils ont un effet régulateur sur la température, filtrent la poussière de l’air et produisent de l’oxygène.

Tous les arbres ne sont pas égaux : les vieux arbres à l’écorce crevassée et aux nombreuses cavités sont particulièrement précieux. Le choix d’espèces indigènes est également important : la présence d’arbustes et arbres exotiques n’a pas montré d’effet positif sur le nombre d’espèces d’oiseaux recensées.

De part l’aménagement de leur jardin, les propriétaires de jardins ont donc la possibilité d’apporter une contribution importante à la diversité des espèces dans les villes et villages. Les oiseaux ne sont pas les seuls à se sentir à l’aise dans un jardin naturel. De nombreux autres groupes d’espèces en profitent également. A cet effet, BirdLife Suisse a élaboré de nombreux documents illustrant comment aménager les jardins dans le respect de la nature et des oiseaux. L’action « Oiseaux de nos jardins » est une action de science citoyenne qui a lieu chaque année depuis 2014 durant le second week-end de mai. 


Plus d’informations

  • François Turrian, directeur romand, tél. 079 318 77 75
       

Images


Le merle noir est l’espèce la plus fréquente dans les jardins

Photo: Michael Gerber

L'image ne peut être utilisée que dans le cadre de ce communiqué et avec mention exacte de l'auteur.


Le Pic épeiche – oiseau de l’année – s’est également installé dans les agglomérations.

Photo: Peter Koch

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On ne trouve le Serin cini que dans les jardins comprenant de vieux arbres et suffisamment de plantes à graines. Il a nettement diminué ces dernières années.

Photo: Michael Gerber

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Le chant mélodieux de la Fauvette à tête noire peut être entendu partout où se trouvent des haies composées d’arbustes indigènes.

Photo: Michael Gerber

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Les jardins richement structurés composés de grands arbres indigènes et de prairies fleuries abritent plus d’oiseaux que les jardins ne comportant que des arbustes exotiques et du gazon uniforme.

Photo: Pierre Seidel

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