Des pièges pour la faune qu’il est possible d’éviter

Communiqué de presse de BirdLife Suisse du 13 mai 2019

Filets, piscines, clôtures, vitres et robots tondeuses : autant de pièges potentiels qui peuvent représenter des dangers mortels pour les animaux. Dans une nouvelle brochure, BirdLife Suisse dresse l’inventaire de ces risques et apporte les solutions pour les réduire ou les supprimer. Un grand nombre de ces pièges touchent à notre manière de construire et d’aménager les agglomérations. Des millions de vie de petits animaux sauvages pourraient ainsi être épargnées chaque année en Suisse.

Le propriétaire d’une maison, l’architecte, l’employé communal ou le simple citoyen n’est pas toujours conscient que de nombreux aménagements occasionnent des dangers pour la faune sauvage. Quelques conseils souvent simples à mettre en œuvre permettraient d’éviter une grande partie de ces risques et épargneraient par conséquent de nombreuses vies animales.

Eviter les vitrages dangereux

Les vitrages causent chaque année une mortalité conséquente d’oiseaux en raison de la transparence ou au contraire du pouvoir réfléchissant du verre, faisant croire à la gent ailée qu’elle peut circuler sans risque à travers le paysage. Utiliser le verre à bon escient et le rendre visible par des marquages graphiques permet de régler souvent le problème. Le plus simple est de tenir compte de la problématique déjà au stade de la planification.

Pièges dans le jardin

Les escaliers de cave extérieurs, répandus dans les anciennes constructions, ainsi que les puits de lumière sont souvent des pièges pour de petits animaux terrestres : hérissons, batraciens ou orvets ne peuvent souvent pas remonter les marches trop élevées. La pose de planches rugueuses et revêtues de rainures en marge de l’escalier permet à la faune de quitter le site. Les puits peuvent être couverts d’un grillage à fines mailles.

Morcèlement de l’habitat

Dans les jardins, les clôtures hermétiques ou les murs morcèlent les habitats et empêchent les déplacements des animaux terrestres. Il est donc important de prévoir des passages et de préserver un espace d’au moins 15 centimètres sous les clôtures. Des haies d’arbustes indigènes à la place des clôtures et murs offrent tout à la fois habitat, nourriture et libre passage.

Un entretien respectueux de la nature

Les robots tondeuses, apparus sur le marché ces dernières années, sont susceptibles de tuer davantage d’insectes, d’orvets voire de jeunes hérissons, que les tondeuses classiques. Silencieux et programmables pour être utilisés même de nuit, ils ne devraient être utilisés qu’après une inspection de la parcelle permettant aux animaux de fuir.

BirdLife rappelle d’autre part qu’un jardin vivant est un jardin où l’on laisse fleurir les plantes et où des refuges non tondus sont préservés jusqu’à la fin de l’hiver.
En respectant déjà ces quelques points, on peut éviter la mort de centaines de milliers d’animaux.

 

Pièges pour la faune : comment les éviter ?

BirdLife Suisse, brochure 32 pages, 4 .-
A commander sur www.birdlife.ch/shop

BirdLife Suisse a édité les autres publications pratiques « BirdLife actif » dans le cadre de sa campagne « la biodiversité près de chez soi » :

  • Arbres et arbustes dans les agglomérations 
  • L’eau dans les agglomérations 
  • Nichoirs pour les animaux 
  • Habitats riches en fleurs et abeilles sauvages 
  • Façades et toits végétalisés

 

BirdLife Suisse

BirdLife Suisse compte 66'000 membres et est l’association faîtière de 18 associations cantonales et 440 sections locales de protection de la nature et des oiseaux. En tant qu’organisation de protection de la nature polyvalente, BirdLife Suisse s’engage pour la conservation de la biodiversité et en particulier pour les oiseaux et leurs habitats. Elle mène des projets de protection pour les espèces menacées et leurs habitats en Suisse et dans le monde entier. Elle s’engage en outre pour la formation et la sensibilisation de la population à la protection de la nature.

  


Images

De nombreux pièges menacent la faune en milieu habité. Il est possible de les éviter en adaptant les infrastructures.

Photo: BirdLife Suisse

L'image ne peut être utilisée que dans le cadre de ce communiqué et avec mention exacte de l'auteur.


Les oiseaux ne voient pas le verre. Un marquage dense appliqué sur la face extérieure des vitres permet de prévenir les collisions.

Photo: BirdLife Suisse

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Les clôtures morcèlent l'habitat. Il est important de laisser un espace d'au moins 15 cm sous celles-ci, afin que les animaux puissent se déplacer.

Photo: BirdLife Suisse

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Contact

François Turrian, directeur romand, Tél : 079 318 77 75