Faucon pèlerin © Hans Glader

Oiseau de l'année 2018 : Faucon pèlerin

Le Faucon pèlerin, oiseau de l’année 2018 de BirdLife Suisse, est un chasseur qui se jette à des vitesses époustouflantes sur ses proies. Il est présent sur pratiquement tous les continents et vit partout où il trouve suffisamment d’oiseaux comme proies et des sites de nidification rupestres, notamment aussi en ville. De nouvelles menaces telles que les empoisonnements, les éoliennes et les dérangements croissants sur les sites de nidification conduisent à un recul des effectifs.
 

La vie du faucon pèlerin
 

Chronique de François Turrian dans l'émission "Monsieur Jardinier" de la RTS - La Première

http://pages.rts.ch/la-1ere/programmes/monsieur-jardinier/
 


Globe-trotter

Le Faucon pèlerin a un dos gris-bleu et un ventre clair finement barré de noir. Sa calotte et sa large moustache sont noires. La femelle est plus grande que le mâle. Les juvéniles sont bruns sur le dos et ont des stries longitudinales foncées sur un ventre clair. Le pèlerin a conquis chaque continent à l’exception de l’Antarctique. Malgré sa grande distribution géographique, il fait partie, en Suisse, des espèces potentiellement menacées avec seulement 300 couples nicheurs.

Chasseur ultra-rapide
Lors du vol normal, le Faucon pèlerin atteint des vitesses de 40 à 60 km/h. En poursuite horizontale, il approche sa proie par l’arrière et utilise l’angle mort pour la surprendre. En piqué, il se jette d’une grande hauteur avec les ailes repliées sur l’oiseau convoité avec une vitesse atteignant parfois 300 km/h et tue généralement sa proie par la violence de l’impact. Malgré tout, seulement environ 7% de ses attaques sont couronnées de succès.


Les Faucons pèlerins font partie des animaux les plus rapides. Photo: Mathias Schäf  

Nids dans les parois rocheuses, suffisamment de nourriture
Le Faucon pèlerin n’a pas d’exigences élevées quant à son habitat. Il se sent à l’aise dans les sites offrant des perchoirs élevés, des parois rocheuses en guise de lieux de nidification, un espace aérien libre et de nombreux oiseaux tels que des pigeons, des mouettes et des grives comme nourriture. En Europe, plus de 210 espèces d’oiseaux ont pu être comptées parmi les proies du pèlerin. Pour la nidification, les Faucons pèlerins grattent une petite cuvette dans le substrat d’une petite cavité ou niche rocheuse. Parfois, ils utilisent les nids d’autres espèces nichant dans les parois rocheuses, rarement les nids d’autres rapaces dans les arbres. La femelle pond à partir de mi-mars 3 à 4 oeufs brun-roux que les deux partenaires couvent pendant environ 30 jours. Les jeunes restent 5 à 7 semaines au nid, puis les parents s’en occupent encore 3 à 4 semaines hors du nid.


Les jeunes pèlerins ont le dessus brun et des stries longitudinales sur le dessous. Photo: Mathias Schäf

Nouvelles menaces
Les Faucons pèlerins étaient impactés autour de 1950 dans leur succès reproducteur par le pesticide DDT et la diminution de l’épaisseur de la coquille des oeufs qu’il a entraîné. Heureusement, les effectifs du pèlerin ont pu remonter après l’interdiction du DDT et l’élimination des autres menaces telles que les tirs (éleveurs de pigeons) ou les prélèvements de jeunes ou d’oeufs (fauconnerie). L’effectif a ainsi montré une croissance réjouissante jusqu’à une décennie en arrière.

Mais il y a de nouvelles menaces: des colombophiles préparent des pigeons avec du poison qui entraîne la mort du faucon quand il plume sa proie. Les éoliennes à proximité d’aires conduisent à des collisions mortelles. BirdLife Suisse intervient activement contre ces menaces, demande la condamnation des empoisonneurs et une distance suffisante entre les éoliennes et les sites de nidification des Faucons pèlerins. Pour les Faucons pèlerins vivant en ville, les collisions avec les façades en verre et les chutes dans les cheminées constituent une menace, surtout pour les juvéniles. Des mesures peuvent être prises, en construisant avec des vitrages moins réfléchissants ou munis de décors et en fermant les cheminées avec des grillages fins. Les effectifs du Grand-duc d’Europe, son ennemi naturel, se sont en outre bien développés ces dernières années. Les Faucons pèlerins évitent en général les parois rocheuses occupées par le grand-duc. Mais il devient plus difficile de trouver des parois rocheuses à l’abri des dérangements en raison des activités de loisir croissantes. L’espèce risque donc de se retrouver sur la Liste rouge.
 


Mort d'un faucon devant la caméra: image d'une webcam. Photo: Grün Stadt Zürich

Vivre en ville
En Suisse, le Faucon pèlerin niche aussi sur des bâtiments élevés industriels ou commerciaux. Les nichoirs sur des constructions élevées peuvent favoriser l’installation du Faucon pèlerin. De nombreuses espèces d’oiseaux profitent de la mise en place de toits ou façades végétalisés ou d’espaces verts de qualité. Le Faucon pèlerin y trouve du coup davantage de nourriture.


Les surfaces vertes dans les agglomérations offrent un habitat à diverses espèces d’oiseaux. Photo: BirdLife Suisse




Poster A3

avec le portrait du Faucon pèlerin (D/F) au verso.

épuisé

 

Dossier pédagogique pour les classes

Pour les écoliers de 4ème à 6ème années ou pour les groupes de jeunes. 24 p., A4, en couleur, informations, fiches de travail, exercices.

Pour télécharger comme PDF (gratuit) ou comme version imprimée (Fr. 8.-)
   


Le cahier des solutions peut être commandé à aspo@birdlife.ch. Indiquer l'école/le groupe de jeunes.